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Ecolo: vert de vert et nouvelle gauche !

Monday, March 19th, 2007

Depuis plusieurs mois, tout un chacun peut lire, entendre que l’écologie est le nouveau crédo des partis politiques, des socio-démocrates centristes aux néo-libéraux en passant par les conservateurs catholiques. Le mot d’ordre ? Parsemer les programmes électoraux de touches vertes, et cela sans bouger d’un iota les autres mesures prévues par les déclarations de « bonnes » intentions.

Ceci n’est que cosmétique et ne devrait tromper personne ! L’écologie ne s’improvise pas, l’écologie n’est diluable ni dans un modèle social paternaliste, ni dans le néo-libéralisme et certainement pas dans un conservatisme emprunt de morale religieuse.

L’écologie est politique, plus personne n’en doute, et ce ne peut certainement pas être un gadget politique que l’on agite quand débarquent Nicolas Hulot ou Al Gore sur les terres de notre plat pays,

Ecolo est le seul parti qui défend l’écologie politique depuis 25 ans, Ecolo est le seul parti francophone à avoir construit son programme autour de la question environnementale et éthique, en l’articulant à l’émancipation sociale. Pourquoi certains viennent-ils avec un pseudo nouveau concept d’écologie sociale ? Sauver la planète, c’est sauver ses habitants, et cela demande la remise en question de tout notre système économique et social. L’écologie ne peut passer que par une remise en cause de nos systèmes de production, nécessite une autre distribution des richesses. Les premières victimes des dérèglements environnementaux ne sont pas les classes moyennes, ce sont les publics les plus fragilisés, les personnes âgées, les enfants, des centaines de millions de personnes du Nord au Sud de la planète.

Choisir l’écologie politique, c’est s’opposer à la loi du plus fort qui domine notre pays, les institutions européennes et autres organisations internationales. Lutter contre le réchauffement climatique ça passe obligatoirement par un changement d’économie, ni une économie libérale à l’américaine ni une économie planifiée d’avant 89, c’est une nouvelle vision du rapport de production entre l’Homme, son confort et sa Planète.

Les priorités pour les prochains mois ? Sauver la Sécurité sociale et intégrer la question environnementale dans toute décision politique. Imposer réellement les grosses fortunes, individualiser les droits sociaux, permettre aux pensionnés de vivre décemment, augmenter les bas salaires et les allocations sociales, et diminuer le temps de travail sans perte d’argent cash pour le travailleur. C’est pas de la gauche ça ? Et chez Ecolo ça se conjugue avec le défi planétaire.

La droite trouve certains écolos sympas? ECOLO s’oppose à la politique de Reynders : Sa dilapidation des bijoux de l’Etat, ses plus gros cadeaux réservés aux multinationales au détriment des PME, ses bricolages budgétaires X fois corrigés et affublés d’un vernis écologique témoigne de ses efforts aux seuls profits de quelques privilégiés. Une chose est sûre: pour les écologistes, le néo-libéralisme est la pire des solutions, quant à l’individualisme et la dérive sécuritaire, nous n’y souscrirons jamais.

Pas de différence entre Ecolo et le CDH ? Pardon ? Le mariage homosexuel, l’adoption, l’avortement, le droit à une mort digne, …, où était le CDH quand il a fallu soutenir des propositions en faveur de tous ces droits auxquels l’être humain peut prétendre ? Le CDH a préféré le conservatisme catholique. Où est l’apport des socio-chrétiens au sein du gouvernement wallon pour les matières environnementales ? Pour l’instant les ministres oranges ne font que récolter les fruits du travail des ministres Ecolo du gouvernement précédent et défendre le lobby nucléaire.

Le PS plus à gauche et plus vert qu’Ecolo ? Permettez nous de rire, et aux éclats ! Il ne suffit pas au PS de garnir une liste électorale d’une ou l’autre figure connue du monde progressiste pour nous faire oublier ce qu’est réellement le Parti Socialiste. Un parti continuellement embourbé dans des scandales judiciaires depuis l’affaire Dassault, un PS qui vote la chasse au demandeurs d’emplois, une Anne-Marie Lizin qui prône le nucléaire, un Elio Di Rupo qui porte un Pacte des générations envoyant des travailleurs âgés au chômage, un José Happart et son coûteux Francorchamp , une Laurette Onkelinx qui mène campagne avec un militant de l’extrême droite turque, une Wallonie PS gangrenée par les affaires de corruptions et autres enrichissements personnels, un André Flahaut qui utilise un hélicoptère de l’armée pour circuler entre Bruxelles et Hasselt afin de se rendre au cinéma. Personne n’est dupe ! Les convergences avec le MR se multiplient de Mons à Molenbeek en passant par le gouvernement fédéral. La malgouvernance locale et régionale socialiste frappe de plein fouet les petites gens que le président prétend défendre dans ses beaux discours.

Et si tous les partis qui tentent d’attirer à eux les électeurs écologistes mettaient plutôt leur énergie à essayer de récupérer, avec nous, les électeurs déçus partis grossir les scores de l’extrême droite. Loin des effets de manches, des musculations médiatiques et des procès d’intentions, de nombreux citoyens nous rejoignent sur base de nos idées vertes et cohérentes, et se mettent aux travail pour plus d’égalité.

Aujourd’hui, nous tenons à réaffirmer haut et fort la pertinence du projet progressiste qu’est l’écologie politique. Nous, militants Ecolo, progressistes de gauche.

Christophe Dubois – Représentant d’écolo j au Bureau Politique d’Ecolo
Catherine Lemaitre et Arnaud Pinxteren – Coordinateurs d’écolo j
Zoé Genot – Députée fédérale et tête de liste à la Chambre
Anne Herscovici – Chef de groupe à Ixelles, troisième sur la liste Chambre