Archive for February, 2007

O_o’

Friday, February 9th, 2007

Des fois, il y a des choses qui m’échappent…

Entendu ce matin sur la première: “La profession de pompier n’est pas reconnue comme un métier à risque.

Oui, chuis bête… Pompier, c’est hyper fastoche et c’est en plus un métier où il est garanti d’arriver en vie à la retraite…

C’est pas la famille et les amis d’Éric Pero qui diront le contraire…

Communiqué de presse du Conseil de la Jeunesse d’Expression Française

Thursday, February 8th, 2007

« Emocratie » ou démocratie? Instrumentalisation ou consultation?

Le gouvernement a choisi !

Le Conseil de la Jeunesse d’Expression Française est outré par l’attitude du Gouvernement fédéral vis-à-vis de la jeunesse.

Par les commentaires suite à l’opération menée par les forces de police dans les transports en commun mardi dernier qui laissent à entendre que le décrochage scolaire se situe sur le terrain de la criminalité (« résultat de l’opération contre la criminalité : 92 jeunes en décrochage scolaire identifiés »).

Par la récupération de la démarche des amis de Joe (qui réclament des politiques coordonnées qui empêchent ET préviennent la délinquance juvénile).

Le CJEF réaffirme sa totale opposition à une tendance générale de plus en plus marquée à la criminalisation du décrochage scolaire. C’est en amont que des mesures doivent être prises pour lutter contre l’absentéisme scolaire. Sans verser dans un discours simpliste, il est légitime de se demander s’il n’est pas plus judicieux d’utiliser les moyens affectés à la vidéo-surveillance, aux contrôles digitaux des entrées dans les écoles, aux opérations policières de chasse aux absents et aux mesures de nature répressive à un renforcement pédagogique des structures d’éducations formelles et non-formelles.

Cela cadre mal avec l’avènement de l’émocratie (ni plus ni moins que la dictature de l’émotion !) que tant les événements tragiques que l’incapacité du politique à proposer des solutions à long terme ont rendu possible.

Par ailleurs, le CJEF s’interroge sur la réelle volonté de dialogue du Premier Ministre qui semble s’être contenté de passer en revue l’ensemble des mesures sécuritaires prises par le gouvernement fédéral lors la rencontre avec les amis de Joe Van Holsbeeck. Une instrumentalisation électoraliste de bien mauvais aloi alors que les structures représentatives de la Jeunesse réclament depuis des mois un dialogue structurel du gouvernement fédéral avec les conseils de la jeunesse issus des trois communautés du pays à propos de ce qui est des politiques pouvant concerner la jeunesse. Un cahier de revendications communes, actuellement en cours de finalisation, sera d’ailleurs remis aux principaux partis politiques le mois prochain.

Ils sont bien, hein, ces jeunes…

J’aurais bien aimé avoir l’idée avant…

Wednesday, February 7th, 2007

Association : ASSOCIATION DES SYMPATHISANTS DU « DANS TON CUL ! » (ASDTC).
Activité(s) : Action socio-culturelle
No de parution : 20060003
Département (Région) : Alpes-Maritimes (PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR)

Lieu parution : Déclaration à la sous-préfecture de Grasse.
Type d’annonce : ASSOCIATION/CREATION

Déclaration à la sous-préfecture de Grasse. ASSOCIATION DES SYMPATHISANTS DU « DANS TON CUL ! » (ASDTC). Objet : rassembler les personnes qui répondent oralement par l’expression « Dans ton cul ! » aux questions qui leur sont posées avec le mot « où » par leur proche entourage, dans le milieu non professionnel ; peut, en outre, adhérer à la présente association toute personne sympathisant avec cette pratique verbale, sans toutefois la pratiquer elle-même. Siège social : 11, rue de la République, 06370 Mouans-Sartoux. Date de la déclaration : 12 décembre 2005.

(et où je l’ai trouvée cette info? Ben… DTC! xD)

Les écoles, des annexes des commissariats de police?

Monday, February 5th, 2007

Un Homme en parle sur son blog, les élèves de l’école Marie-Josée à Liège vont, à partir d’aujourd’hui, devoir montrer leur doigt pour y entrer.

Mais, ouf!, le directeur l’a affirmé ce matin, les élèves qui refuseront de donner leur empreinte digitale ne seront pas punis (manquerait plus que ça).

Ce phénomène de fliquatisation (je vais déposer le néologisme) de l’école n’est malheureusement pas neuf.

Et là, ça s’emballe…

En juillet dernier, le Ministre de l’Intérieur a fait passer une circulaire en catimini. PLP 41 (c’est son nom) “propose” la création de points de contact en la police et les écoles… La Ministre a trouvé ça normal et les associations de parents rassurant. Seuls ont résisté des associations (une bonne flopée) qui se sont réunies dans une plate-forme. Le sujet rebondit une nouvelle fois aujourd’hui, grâce à la Libre Belgique bruxelloise qui publie un intéressant petit article. Morceaux choisis:

Il rappelle également les actions de la police en matière de prévention du racket ou du décrochage scolaire. Sur ce dernier point, rien de neuf en effet : la police avait déjà l’habitude de travailler avec les directeurs d’écoles et de suivre certains élèves en fonction des informations transmises par l’école. Un coup de fil à l’école le matin permet ainsi aux policiers de savoir si l’élève est en cours. ” Si ce n’est pas le cas, on se rend à son domicile et on l’envoie soit à l’école, soit au commissariat “, reprend Barbara Demeyer. La PLP 41 leur permettra de consolider ces actions, comme elle sera l’occasion de renforcer les patrouilles aux abords des écoles, en proportion avec “la demande des écoles “, nuance Barbara Demeyer ” qui n’est pas excessive “.

Attention mon gars, si tu ne vas pas à l’école, tu iras au commissariat… (c’est un crime de sécher les cours maintenant???)

Un protocole ” a urait ainsi été soumis à la signature des établissements”, explique Antoine Boucher, d’Infor-Drogues, où “la Police demande aux écoles de transmettre davantage d’informations sur des élèves, les incite à l’autoriser à mener des actions préventives en son sein et à ne pas communiquer sur ces actions aves les médias”.

Voilà… et en plus, on censure…

Un protocole qui lui aurait été remis par certaines écoles. Écoles qui ont toutefois la liberté de le signer ou non. Car si les zones de police ont l’obligation d’appliquer la circulaire, les écoles, elles, peuvent encore refuser ces collaborations renforcées. C’est d’ailleurs ce qu’a fait ce directeur d’école fondamentale catholique de Saint-Gilles pour qui ” fliquer davantage les abords des écoles est dangereux pour le sort belge de certains enfants, ceci dans une commune à forte immigration “.

Mais le mot de la fin revient quand même à ce préfet de Molenbeek qui, après avoir avoué que ça pourrait être utile, dit quand même que:

“PLP 41 ou pas, on n’a déjà fait appel à la Police et ça n’a rien changé”.

Et là maintenant, je me demande… Les flics aussi ont dû donner leur empreinte digitale à Marie-Josée?

Parfois, les gentils gagnent aussi

Friday, February 2nd, 2007

Depuis bientôt 27 ans, je passe une partie de l’année (plus ou moins grande selon les années…) ici :

Soudorgues, c’est un tout petit village. Enfin non. C’est très grand. Mais c’est peu peuplé (239 habitants – 25,7 km2).

Outre son école (1 classe… parfois 2):

Son café:

Et son maire communiste:

Il y a aussi une usine bio:

En fait, c’est une coopérative qui regroupe des petits producteurs de plantes traditionnelles et qui s’occupe de l’emballage et de la distribution (dans le mon dentier) des produits (thés, herbes, huiles, lotions, etc… le tout garanti 100% bio évidemment).

Ils ont été entraînés bien malgré eux dans un procès sur la vente de prêle des champs.

Pour faire court et partial, la bête et méchante répression des fraudes a décidé qu’ils étaient hors la loi à cause d’une législation européenne (poussée par les grands lobbys pharmaceutiques qui n’aiment pas toute cette concurrence biologique…) et leur réclamait plein de sous, mettant à mal leur existence, tout simplement.

1er procès perdu… Mais aujourd’hui, grande nouvelle! Ils ont été relaxés en appel.

Contrairement à ce que laissait sous-entendre Un Homme, la petite agriculture bio n’est pas encore perdue…

Et ça, ça se fête!

😀

COMMUNIQUE DE PRESSE
BIOTOPE DES MONTAGNES / PRELE / RELAXE LE 2 FEVRIER 2007

RAPPEL des FAITS

2000 La Répression des Fraudes du Gard fait mettre sous scellé le millepertuis (hypericum perforatum) à la sica Biotope parce que l’Agence française pour la sécurité alimentaire (AFSSA) avait émis un avis défavorable pour cause d’interaction médicamenteuse supposée avec des médicaments pour la tri thérapie … Des chercheurs américains auraient effectué des études sur cette interaction. Biotope conserve le droit de vendre le millepertuis aux USA… où la vente du millepertuis est toujours autorisée. (N.B. Selon des études allemandes le millepertuis est un antidépresseur, donc…)

2001 La Répression des Fraudes de la Manche prélève des sachets de prêle des champs en l’état – c’est-à-dire non transformée – dans un magasin de diététique.

2002 La Répression des Fraudes du Gard contrôle la sica Biotope et constate la mise en vente sur le territoire national de 10 parties de plantes en l’état ou broyées dont – selon son représentant Serge Gonzales – “l’usage n’est pas autorisé en tant que denrée alimentaire”.

Ainsi, 10 plantes devraient être retirées de la gamme des 52 plantes séchées vendues en sachet par Biotope : l’achillée millefeuille, le bleuet, le bouleau, le buis, le framboisier, le fumeterre, le mélilot, la myrtille, la prêle et le souci.

Mr Fine demande un moratoire puisque “La réglementation actuelle est confuse (…) D’ailleurs les pouvoirs publics, conscients de ces incohérences, ont entamé un travail sur la réglementation des plantes (…). Considérant que les plantes incriminées (…) destinées à l’infusion ou à la décoction répondent à des attentes de plaisir et de bien-être et peuvent être utilisées pour donner de la saveur, de l’arôme, sans nuire à la santé des consommateurs, nous ne comprenons pas pourquoi elles feraient l’objet d’une interdiction. (…) C’est la raison pour laquelle, dans l’attente d’une nouvelle réglementation qui devrait confirmer l’absence de danger de nos produits dans l’alimentation, nous vous demandons l’application d’un moratoire. Il y va de notre survie et de celle de nombreux petits producteurs”.- pas de réponse…

La DDCCRF transmet le dossier à Madame le Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance d’Alès avec rappel de la législation sur le monopole de la pharmacopée et ajoute :

Ces 10 denrées étaient falsifiées car utilisées de manière illicite. Pour pouvoir être licitement commercialisées en dehors du circuit pharmaceutique elles auraient du être autorisées selon la procédure prévue par le règlement CE 258 du 27 janvier 1997.”

N.B. La sica Biotope commercialise ces plantes depuis 1985, c’est-à-dire 15 ans avant l’application française de ce règlement, à la satisfaction de tous et ceci conformément à la loi Française qui autorise à la vente directe toute plante inscrite à la pharmacopée mais ” non strictement médicinale ” ce qui est le cas de la prêle et des autres espèces incriminées qui ont de multiples autres usages.

Octobre 2005 comparution dans une ambiance de suspicion et de manque d’intérêt pour l’affaire. Plaidoyer argumenté et très documenté par l’avocate I. Robard donnant l’ensemble des éléments permettant une relaxe sans difficulté. Surprise : condamnation “Infraction : exposition ou vente de denrée alimentaire, boisson ou produit agricole falsifié, corrompu ou toxique.

Jean-Louis FINE 2000 euros avec sursis – Biotope 3000 Euros “Possibilité de remise de 10% en cas de règlement rapide…

La condamnation par ce tribunal était motivée par la loi européenne sur les nouveaux aliments de 1997. La prêle étant une plante de cueillette, le juge estimait qu’elle ne pouvait bénéficier de l’article 1 paragraphe ” 2e ” de ce texte ” (…) à l’exception des aliments ou des ingrédients
alimentaires obtenus par des pratiques de multiplication et de reproduction traditionnelle et dont les antécédents sont sûrs en ce qui concerne l’utilisation en tant que denrées alimentaires. ”

Biotope fait appel.

L’APPEL

Le 15 décembre 2006 lors de la nouvelle comparution, une cinquantaine de producteurs et amis étaient présents. Biotope et son avocate Mme I. Robard ont apporté une série de documents supplémentaires pour la demande de reconsidération du verdict de novembre 2005 :

* Des courriers émis par les services juridiques européens santé et consommateurs, donnant une interprétation correcte de ce règlement confirmant notamment que les plantes sauvages de cueillette utilisées en tant qu’aliment – ne serait-ce que dans 1 département d’un pays européen – ne sont pas concernées par cette loi sur les nouveaux aliments.

* Des attestations d’autres producteurs et revendeurs (France et autres pays européens) commercialisant la prêle des champs, en toute liberté.

* Des témoignages de scientifiques attestant de l’innocuité de la prêle.

* Plus de 10.000 signatures pour la libre vente et usage de la prêle des champs (Equisetum arvense) et des savoirs populaires.

Contrairement à la première comparution, le président de la Cour d’appel et l’avocat Général étaient intéressés par la problématique. Par contre la répression des fraudes n’a pas jugé nécessaire d’assister à la comparution.

LE 2 FÉVRIER 2007 Le verdict de l’appel libère Biotope et son responsable de tout soupçon, ce qui clôture – pour le moment – ce long combat pour la survie de la coopérative.

Biotope et son responsable ont ainsi – persuadés de leur bon droit – défendu depuis six ans non seulement leurs existences propres mais également la survie de toute la filière. Un nouveau départ est possible grâce aux nombreuses personnes qui les ont soutenus dans la lutte pour
cette profession ancestrale et pour la liberté des consommateurs d’acheter ces plantes bio auprès des paysans. Qu’ils en soient remerciés !

CONCLUSION

Cette relaxe montre le dysfonctionnement des services de la Répression des fraudes.
Dans une période de notre histoire où nous sommes submergés par les règlements et autres normes élaborés par et pour les industriels de l’alimentation, de l’agrochimie et de la pharmacie il est inadmissible que la Répression des Fraudes devienne leur instrument, mettant en
insécurité juridique des gens qui travaillent en toute bonne foi.

Ce procès est un exemple typique de la mise en accusation sans aucune concertation ou possibilité de discussion ce qui en démocratie est inquiétant. La relaxe prononcée confirme que Biotope et son représentant avaient bien interprété le règlement UE et une concertation aurait très largement évité tout ce gâchis d’énergie et d’argent public et privé.

Le souhait de ces petits producteurs est que la Répression des Fraudes soit – comme d’autres services équivalents en Europe – axée non pas sur la Concurrence, la Répression et les Fraudes mais devienne un interlocuteur privilégié (pour toutes les entreprises n’ayant pas les
moyens techniques ou financiers pour se payer des services juridiques) servant d’interface entre les actifs, les professionnels et le législateur.

Ce service qui fonctionne de manière “ bête et méchante “ selon leurs propres termes serait bien inspiré d’avoir une pratique “intelligente et concertée”.

Cette affaire montre une fois de plus qu’il est urgent de redonner un statut aux “simples”, plantes traditionnelles à usages multiples.

L’énergie doit maintenant se concentrer pour aboutir à la possibilité de donner les vertus les plus courantes aux plantes appartenant aux savoirs populaires, patrimoine de l’humanité. En effet, il n’existe pas à ce jour un profil type pour ces espèces qui sont à la fois des remèdes,
aliments, cosmétiques et/ou plantes phytosanitaires….

Les producteurs du syndicat Intermassifs pour la production et l’Économie des Simples, ainsi que de nombreux ethnobotanistes et scientifiques concernés par la filière ont d’ores et déjà créé un collectif “POPULUS” qui se charge de faire des propositions adéquates aux pouvoirs publics. La situation actuelle où le déficit de la Sécurité sociale incite nos gouvernants à remettre à la mode l’automédication, devrait en théorie faciliter ce travail. Si toutefois les multinationales cessent de se rendre ridicules en inquiétant les paysans qui ne font que perpétuer des traditions ancestrales salutaires pour tous. Il devrait en être de même pour nos amis de Kokopelli.

5 minutes

Friday, February 2nd, 2007

クリス、日本に行きますよ。 dit :
ca fait quoi de savoir que vous etiez 300000 idiots dans le noir pendant 5 minutes?
Catherine dit :
Le même effet de se dire que c’était la même chose que d’être 1.000.000 d’idiots à manifester dans la rue …

Candidature de Bové et boycott médiatique

Friday, February 2nd, 2007

Bon, en bonne petite soldate, je vous répercute une info qu’on (mmmh les “on” mystérieux) m’a demandé de répercuter largement.

Lors de la conférence de presse “d’annonciation” présidentielle de José Bové, le collectif “Banlieues et Immigration avec José Bové » a pris la parole pour dire qu’ils iraient faire campagne en portant sur le devant de la scène les problèmes toujours non résolus de précarité et de discriminations que subissent les jeunes et vieux “banlieusards”.

Cet événement (c’est quand même la première fois qu’une place de premier plan était donnée aux mouvements issus des banlieues dans la campagne présidentielle) a été totalement boycotté par les médias (TFI, Fr 2, I-tele, LCI, BFM, Euronews,RFI, France Info,…).

Ca commence à devenir insupportable, non?

Pour un Collectif « Banlieues et Immigration avec José Bové »

Ces dernières années, les cités populaires et leurs habitant-e-s se sont systématiquement retrouvé-e-s en première ligne de l’actualité.

Confrontés aux racismes anti-noirs anti-arabes, anti-musulmans, victimes de discriminations dans l’accès aux droits fondamentaux (emploi, logement, services publics, éducation, etc.), objet d’une stigmatisation permanente, de violences policières et d’un traitement sécuritaire d’exception justifié par des lois de plus en plus répressives, les habitant-e-s des quartiers revendiquent leur droit à la dignité et la reconnaissance de leur appartenance à cette société.

Nous refusons, d’être pointés du doigt, accusés de tous les maux parce que pauvres, sans abris, squatters*,* chômeurs, bénéficiaires du RMI, jeunes, étrangers, immigrés… Nous refusons d’être les objets d’une stigmatisation effrénée sous couvert des justes combats, que nous partageons, en faveur du droit des femmes, du droit pour tous de vivre dans la sûreté, du respect des valeurs républicaines et de la laïcité.

Nous refusons de subir la condition d’alibi, de bouc émissaire et, partant, de victime d’une violence policière d’exception et de servir de justification à la mise en place d’un nouvel ordre liberticide pour toutes et tous.

Nous refusons que lors des prochaines élections, nos quartiers populaires deviennent le terrain de manoeuvres populistes et dangereuses. Nous refusons d’être pris en otage dans des stratégies électoralistes, partisanes et peu soucieuses du bien commun.

Il y a urgence !

STOP à la récupération démagogique du thème des banlieues,
STOP à l’utilisation des minorités comme bouc émissaire,
STOP à l’instrumentalisation de l’immigration à des fins électoralistes,
STOP à cette morale paternaliste censée éduquer les racailles « kärcherisables » que nous serions, qui se cache derrières les valeurs de la république.
STOP à ceux qui attisent la logique de violence et font de la peur leur fonds de commerce

Nous sommes des femmes, des hommes, des étudiant-e-s, des travailleurs, des chômeurs,des retraités, des sans papiers, et/ou des militant-e-s associatifs issu-e-s de la formidable diversité ethnique, culturelle, générationnelle et confessionnelle présente dans nos banlieues.

Cette richesse humaine est notre patrimoine commun et fort de cette diversité nous refusons la domination d’une soit disant “élite” autodésignée qui se montre sourde aux aspirations populaires. C’est pourquoi nous voulons parler de notre propre voix et mener à notre façon notre combat légitime pour le respect des droits fondamentaux.

Il est donc important à nos yeux d’alerter les citoyens pour soutenir les exigences politiques suivantes dans le cadre des élections présidentielles, législatives et locales à venir :

  • Lutte contre l’apartheid urbain dont sont victimes nos quartiers, le racisme, la xénophobie, le négationnisme historique et culturel, la discrimination et les différentes expressions du racisme, dont l’islamophobie et la négrophobie croissantes, subies par celles et ceux qui y vivent.
  • Abolition de la « préférence nationale » qui existe encore dans l’accès au logement, à l’emploi, à la fonction publique ou aux droits civiques,
  • Sanctions fortes contre les violences policières qui s’abattent aveuglement et injustement sur nos cités.Amnistie pour les révoltés d’octobre novembre 2005
  • Abrogation des lois répressives (stigmatisation des populations, atteintes aux libertés individuelles et collectives, aggravation pénale, augmentation exorbitante des pouvoirs de la police dite de proximité au travers d’institutions telles que la Brigade Anti-Criminalité, la loi du 3 avril 1955 n°55-385 instituant l’état d’urgence).
  • Abrogation des lois CESEDA, Pasqua, Debré, Chevènement, Méhaignerie, Guigou et leurs remplacements par une loi garantissant le droit du sol et les droits des étrangers.
  • Dépénalisation du séjour irrégulier, fermeture des centres de rétention et abolition des restrictions imposées au regroupement
  • Régularisation immédiate des sans-papiers avec une carte de séjour de dix ans.
  • Extension des droits civils et politiques déjà accordés aux citoyens européens pour les élections locales et européennes à tous les résidents extracommunautaires.
  • Ouverture des emplois ouverts aux résidents communautaires à tous les résidents étrangers.
  • Suppression de la double peine
  • Ratification de la Convention des Nations Unies sur la protection des travailleurs migrants et des membres de leur famille.
  • * Tous les résidents, nationaux comme étrangers, bénéficieront des mêmes droits sociaux et politiques.

    * Engagement pour une solidarité juste et égalitaire avec les départements et territoires d’outre-mer, respectant leurs droits d’autogestions, de coopérations internationales et d’autodéterminations

  • Engagement pour une solidarité internationale qui refuse le pillage des richesses du tiers-monde, les échanges économiques inéquitables, la logique du choc des civilisations et toutes les formes d’impérialisme (recolonisation US du Proche-Orient, occupation de la Palestine, Françafrique…).
  • A l’élection présidentielle de 2007, la candidature de José Bové peut porter ces exigences.

    Pourquoi ?

    Parce que ce n’est pas une candidature d’appareil.

    Parce que José Bové est depuis longtemps présent et solidaire dans les luttes antiracistes, altermondialistes et écologistes.

    Parce que cette candidature est une synthèse prometteuse au sein de la gauche entre progrès social et lutte contre le racisme et les discriminations.

    C’est pourquoi nous proposons la création d’un collectif « Banlieues et Immigration avec José Bové » dont l’ambition est de mettre en synergie tout-e-s celles et ceux, associations, groupes ou individus qui se reconnaissent dans ces objectifs et veulent faire reconnaître le poids politique de leur engagement et de leurs convictions durant la campagne de José Bové et dans la dynamique populaire qui doit être la sienne.

    Nous appelons donc toutes celles et tous ceux sensibles à cette dynamique de rejoindre le collectif « Banlieues et Immigration avec José Bové » afin que nous nous battions ensemble pour des progrès concrets des conditions de vie des habitant-es des cités.

    Premiers signataires :

    Julien Akif (JCR / Collectif Jeunes 95, Sarcelles), Corinne Angelini (Saint-Denis), Yassine Ayari (Militant associatif), Karim Azouz (Collectif des Musulmans de France), Hocine Bardi, Tarek Ben Hiba, Hamida Ben Sadia, Amine Benmansour, Alain Bertho, Youssef Boussoumah
    (membre du Mouvement des Indigènes de la République), Abdelaziz Chambi (Divers-cité), Adrian Cossic, Christine Delphy (membre du MIR), Norredine Iznasni (militant associatif, Nanterre), Sadri Khiari (membre du MIR),/ /Adjera Lakehal-Brafman (militante associative, Saint-Denis), M’Baireh Lisette (membre du MIR), Mehdi Meftah (membre du MIR ), Julien Lusson, Yamin Makri, Fernanda Marrucchelli, Nasr-eddine Mehadji (CMF, Bagneux), Abdel Ghani Moussalli (Nantes), Ramzi Oueslati (Militant associatif Val de Marne), Eros Sana (Veto, ! Zones d’Ecologie Populaire), Omeyya Seddick, Mourad Slimani (Union d’Associations pour la Diversité et l’Egalité), Liman Wajdi (Veto! Garges-Sarcelles).

    Et pour que les choses soient claires, moi, j’aurais préféré Clémentine Autain 😉