le blog de cAt

Et hop là, comme tous les samedis, un petit épisode de radio écrite…

Une belle histoire que Thitho pourra raconter à Giuliano pour l’endormir. Euh… Peut-être pas cet épisode-là… Attention, c’est bien cru…

Raoul au Congo épisode 102

Madame Raoul a un peu du mal à s’émanciper sous les sunlights des tropiiiques mais Monsieur Raoul a les choses en main (enfin, c’est plutôt Madame Raoul qui a sa chose en bouche, mais passons). Nous avions quitté nos zéros au moment où ils s’apprêtaient à aller voir le cuirassée Potemkine en version originale sous titrée… Nous les retrouvons après le film…

Monsieur Raoul : Alors le film t’as plu ma petite révolutionnaire d’amour ?

Madame Raoul : Mmmmh Mmmmh Mmmmh…

Monsieur Raoul: Ne parle pas la bouche pleine, veux-tu!

Madame Raoul : Mmmh o mmmh k

Dring dring dring dring

Monsieur Raoul: Allo? Monsieur Raoul, j’écoute !

Ludo M. : Raoul ? Ah je suis blij de t’entendre, camarade… Camarade Ludo op het appareil.

Monsieur Raoul: Nondidjuuu, que me vaut l’honneur d’être contacté par vous, bienheureuse excellence ?

Ludo M. : J’ai d’assez mauvaises nouvelles à t’apprendre, fils…

Monsieur Raoul : Papa ?

Ludo M. : Nee ! moi c’est camarade Ludo !

Monsieur Raoul : Oh ! Excuse moi camarade leader… Comment ai-je pu ?

Ludo M. : Ce n’est rien. Pour te faire pardonner cet affront, tu me réciteras 5 « Description de colonies communistes surgies ces derniers temps et encore existantes » d’Engels et 8 « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme » de Lénine.

Monsieur Raoul : En russe ?

Ludo M. : Bien sûr en russe ! Mais ce n’est pas pour ça que je t’appelais, fils…

Monsieur Raoul : Papa ?

Ludo M.: Nee ! C’est camarade Ludo !

Monsieur Raoul : Oh pardon !

Ludo M. : Pour ta peine, tu doubleras ta sentence fils !

Monsieur Raoul : Papa ?

Ludo M. : NEEEEEEEEEEEE ! Bon tu tripleras ta sentence mais je t’appelais pour te demander de revenir d’urgence en Belgique!

Monsieur Raoul : Mais sauf votre respect, pourquoi ? Il fait beau ici et puis il y a des réductions sur les bananes plantains à l’Aldi… Et puis, je n’ai pas encore effectué ma mission secrète avec le contenu de la grande malle verte et puis Madame Raoul est occupée et puis et puis…

Ludo M. : Ecoute Raoul, het uur est grave… Tu es recherché door het police !

Monsieur Raoul : Quoi ? Pourquoi moi ? Je croyais qu’ils étaient concentrés sur Dyab…

Ludo M. : Ik weet het niet Raoul je ne sais pas… Il paraît que ça a à voir avec une grande manifestatie où tu étais le chef des gentils mondialistes et puis tu as envoyé plein de sms sur le compte du parti, tu as explosé ton forfait…

Monsieur Raoul : Et comment je rentre moi ? Je dois prendre Madame Raoul avec ?

Ludo M. : Tu trouveras, épinglé à ton slip du jeudi, un billet retour en avion cargo militaire avec les pierres précieuses que nous échangeons contre des exemplaires du Petit Livre rouge dédicacé par Mao mais je t’en ai déjà trop dit… L’avion part ce soir, plus précisément dans 1h34 à l’aréoport de Kinshasa… Le mot de passe est « Tout’l pouvoirrr aux zouvrrriers ! ». Pour Madame Raoul, c’est toi qui voit… Mais je pense qu’elle a encore quelques dures tâches ménagères de femme de révolutionnaire qui l’attendent, non ?

Monsieur Raoul : oui, grand Leader, elle doit encore ranger nos caisses !

Ludo M. : Mais attention, elle ne peut pas toucher à la grande malle verte, je compte sur toi !

Monsieur Raoul : Ne vous en faites pas, ô grand leader bien-aimé, j’ai une totale confiance en elle !

Ludo M. : Si tu le dis Raoul… J’attends à l’aréoport de Bierset. Tot ziens !

Bip bip bip bip bip

Monsieur Raoul : Oufti, Madame Raoul, je dois m’en aller de suite en Belgique, les forces de police veulent ma peau !

Madame Raoul : ô Monsieur Raoul, ce n’est pas trop dangereux j’espère ?

Monsieur Raoul : tu sais Madame Raoul, quand on est révolutionnaire, il faut savoir prendre des risques ! Le devoir m’appelle, j’y vais ! Je te téléphone quand j’arrive !
N’oublie pas de ranger les caisses et, surtout, ne touche pas à la grande malle verte !

Madame Raoul : Compte sur moi, ô mon révolutionnaire d’amour !

Monsieur Raoul a juste le temps d’arriver en tricycle à l’aréoport de Kinshasa et d’attraper (au vol, hihihi) son avion cargo pour Bierset. Pendant ce temps-là, Madame Raoul descend à la cabine téléphonique pour passer un mystérieux coup de fil…

Madame Raoul : Allo, camarade Jacqueline ?

Femme cagoulée : Oui y’écoute ! C’est toi Madame Raoul ?

Madame Raoul : Oui, c’est bien moi, majest… euh camarade Jacqueline… Votre plan a royalement fonctionné, si je peux m’exprimer ainsi…

Femme cagoulée : hihi, yé te l’avais bien dit ma petite qué y’avais encore des relationnès dé mon défunt mari… La police va serser des poux à ton dévile dé mari pendant quelqué semana. Tou vas pouvoir mèné ta miçion à bien sans entravès maintenant…

Madame Raoul : ô vous êtes une reine du complot, camarade Jacqueline !

Femme cagoulée : Bon passons aux soses sérieuses maintenant. Tou vas souivre mes indicaçions… Défaits tes saussures…

Madame Raoul : voilà c’est fait !

Femme cagoulée : Prends ton pied drouat dans ta main gauche…

Madame Raoul : Voilà voilà

Femme cagoulé : Bon tou vas sortir de la cabine téléphoniqué et tou vas tourné tres fois sour toi-même en criant Léon ! Léon ! Léon ! Attençion ! Tres fois pas oune dé plous ou oune dé moins, c’est capital ! Tou m’as compris ?

Madame Raoul : Oui je vous ai compris !

Madame Raoul sort de la cabine à cloches pieds et tourne sur elle-même en criant Léon ! Léon ! Léon ! 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13… Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Elle devait s’arrêter à 3 !!!

Femme cagoulée : Noooooooooooooo yé mé transforme… Au sécours !!! yé deviens pas Léon Trotski !!! Yé déviens Staliné ! Noooooooooooooo !

Madame Raoul s’est trompée dans la formule mayique parce que camarade Yacqueline avait un trop gros, non sûrement pas, accent espagnol… Mais que va-t-il se passer dans cette histoire pilpatante ??? Vous le saurez en nous écoutant… Peut-être la semaine prochaine… Peut-être pas… Mystère !!!

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